Pour célébrer de loin le Disquaire Day, et rendre hommage aux gens qui fabriquent et vendent encore des disques (si si), nous vous proposons de vous souvenir, comme nous, de votre premier disque, de l’émotion que vous avez ressentie, de votre disque fétiche, celui que vous emporteriez sur une île déserte, que vous avez racheté plusieurs fois (si si), celui qu’on vous a emprunté et jamais rendu… La pochette, le son, les paroles, le bouleversement, l’imaginaire, racontez-nous tout ça en quelques lignes ! Parlons musique quoi.
Merci !
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NICOLE
Mon premier disque, de mémoire, ça devait être Moon Martin, acheté chez Connen à Clermont ! Mais si je ne devais en emporter qu’un sur une île déserte, ce serait la BO de Breaking the Waves. Ou la BO d’Arizona Dream, mais sur une ile déserte certains jours on doit avoir besoin de plus de jus ! Et puisque je repense à tout ça, j’ai deux grands souvenirs qui remontent, un concert de Tina Turner en plein air à Annecy-le-Vieux devant le lac, avec sa mini-jupe en cuir rouge, la claque… et celui d’un dimanche pluvieux en fin d’après-midi, avec la découverte des Blues Brothers au ciné. Ça m’avait donné une énergie d’enfer, et à chaque fois que j’écoute cette BO, j’ai la même énergie qui revient ! Mais là on s’éloigne des disquaires…
NICOLAS P.
Il m’est arrivé enfant que l’on m’offre des cassettes ou des 45 tours, mais si on parle des disquaires historiques d’ici, je me souviens de l’acquisition en 1997 d’un live pirate de Pearl Jam à Rolling Rock, Live in Berlin 96, pour la somme de 200 francs à l’époque (!), et chez Spliff, la même année, j’achetais le 7 »de NOFX intitulé Fuck The Kids !
FRANÇOIS
Le tout 1er disque que je me suis acheté, c’est un disque d’Elton John. J’avais six ans, et de mémoire, je l’avais acheté dans un magasin à Longues. J’avais un mange disque à l’époque, et je ne sais pas combien de fois j’ai écouté ce Song for a guy… A chaque fois que je le remets, ce disque me bouleverse, il faut dire que la mélodie au piano est à tomber !! Ensuite, je n’ai jamais pu oublier cette longue après-midi de 1991 où j’écoutais de la musique dans le petit appartement d’étudiant de Benjamin Boguet, qui allait devenir Cosmo Vitelli des années après… On écoutait des cassettes, et à un moment, Benjamin m’a fait écouter cet album de Slint, que lui avait conseillé Buck de Spliff, et surtout chanteur des Real Cool Killers. Ce jour-là, j’ai senti que la musique ne serait plus la même ! J’ai rarement eu cette sensation de vivre en direct une révolution !!! Le jour qui a suivi, je me suis rué chez Spliff pour l’acheter. Depuis, je l’écoute régulièrement en étant toujours sidéré par le son, les compos, cette pochette de Will Oldham, et surtout l’âge de ces si jeunes musiciens du Kentucky, qui avaient commencé à monter des groupes à l’âge de 12 ans… Conseil d’ami : allez sur YouTube et regardez le documentaire Breadcrumb Trail !
HERVÉ
Le premier disque dont je me souvienne, un vinyle, c’est L’Arlésienne de Bizet, et La Symphonie des Jouets de Mozart. Mes parents écoutaient de la chanson et de la musique classique. Mais la première fois où je suis entré chez un disquaire, à Montluçon, sous les remparts du vieux château, c’était pour acheter Reggatta de Blanc, de Police. J’étais au collège. En même temps, la grande sœur d’un de mes copains m’a fait écouter Ziggy Stardust de Bowie, ça a été une révélation… Je réécoute souvent ces disques, ils n’ont rien perdu de leur audace, de leur inventivité, et de tout ce qu’ils ont offert à la musique pop. Et à l’art.
DAVID
Mon premier disque, c’était Ulysse 31, offert par mes parents quand j’étais tout petit (8/9 ans), avec un lecteur de disque « Fisher Price », le genre de lecteur de disque indestructible à l’époque! Sinon, mon premier vrai album, c’était la cassette de The Police, Outlandos d’Amour, que je pouvais écouter sur mon baladeur cassette Sony jaune.
CLÉMENCE
À l’aube de mes 14 ans, une grande passion me prend : les disques vinyles. Rapidement j’obtiens une belle platine, avec de superbes enceintes. Depuis, je me mets en tête d’acheter de grands classiques du rock, et c’est notamment auprès d’un disquaire ambulant sur un marché des antiquaires à Banyuls (Occitanie) que j’achète certains de mes premiers vinyles à la saison estivale. Parmi mes achats et en suivant ses conseils, une découverte qui m’a marquée : l’album Cosmic Slop de Funkadelic. Un disque parfait, plein de soleil et de joie. Ce jour là, j’achetais aussi une version remasterisée de l’album London Calling de The Clash. Une belle journée, en somme.
LUDOVIC
Ma première expérience d’achat de disque était Oxygène de Jean Michel Jarre, acheté par l’argent gagné en faisant les maïs. Une occasion aussi de découvrir les très beaux rayons de la Fnac, et voler ensuite pas mal de disques la bas ( on était 3, chacun dans des styles très différents, indie rock, rock alternatif et rap français) le but du jeu était de sortir le + vite possible avec le + de disques volés. J’avais la chance d’avoir une canadienne bleue qui me permettait de sortir avec des boîtiers double cd a l’époque (le live WELD de Neil Young and crazy horses, énorme son. De gratte!). Je gagnais souvent… jusqu’au jour où on s’est fait gaulé par la sécu donc on a arrêté sinon les parents nous auraient appelé Léon. Puis j’ai découvert Spliff, et là ma vie a changé. je pouvais écouter, discuter, vendre ou acheter des occasions, et acheter enfin des disques.
LÉA
Mon premier disque c’était une K7. Dorothée. J’étais très jeune et, forcément, j’étais fan du club. Sur la pochette, elle avait une veste en cuir et un saxophone. Mes plus lointains souvenirs de musique sont vraiment associés au support K7 et à la voiture. Sur la route on en écoutait beaucoup, pour aller en vacances, à l’école, etc. On avait un break Volvo gris foncé. Ma mère c’était Cabrel, une cassette noire. Mon père c’était Madness, une cassette grise translucide. Et moi c’était Dorothée … Je l’écoutais également sur un Walkman bleu que j’ai trimbalé pendant très longtemps avant d’avoir un lecteur CD portable. Et il me semble que le premier CD que je me suis acheté, c’était une compilation de métal « Nu Metal » avec Deftones, Papa Roach, Limp Bizkit … en tout cas c’est celui dont je me rappelle le plus. Sans doute parce que j’étais ado et que je me sentais un peu rebelle. J’avais troqué le saxophone de Dorothée pour la double pédale et la grosse caisse.